mercredi 31 juillet 2002

30 et 31 juillet, Echo Bay et Thessalon

30 juillet: Gisèle nous raconte sa journée: "Départ vers 9 hres 30 heures a.m. avec Chantal, jusqu’à Sault Ste-Marie ; elle réussit à faire 23 Km, tranquillement…pas vite. Elle décide sagement que c’est assez pour aujourd’hui, si elle veut en faire plus demain.

Nous décidons de dîner au Tim Hortons avec Pierre, et ensuite, je continue seule sur la route 17 est, en direction de Sudbury.

C’est une belle journée ensoleillée qui se termine au camping de Echo Bay, sur le bord du Lac George. Après le souper, nous assistons à un beau coucher de soleil sur le lac.

L’odomètre indique 60 Km. "











31 juillet: Je commence aujourd’hui ma deuxième journée de vélo et tout va bien, mais je m’arrête quand même après 44 Km. Je trouve ça très difficile de m’arrêter et de monter à bord du motorisé ; je crois que ce sera la dernière fois, car à partir de demain, je veux faire ma journée au complet.

Nous sommes dans un camping sur le bord du lac Huron, notre site est en bordure de la plage et je me baigne avec Gisèle. Je ne me suis jamais autant baignée dans les lacs que présentement, et j’en profite à plein.

Un jour à la fois,Chantal

Après le dîner, dans une halte avec Pierre et Chantal, je repars pour terminer ma journée seule. L’accotement est strié sur une distance de 15 Km et ça brasse, pas à peu près.

J’avais très hâte d’arriver au camping après avoir parcouru 63 Km.

Gisèle

lundi 29 juillet 2002

28 et 29 juillet, Pancake Bay et Sault Ste-Marie

28 juillet: Je pars du camping seule, pour une deuxième journée. Je suis dans la brume très dense. Je vis une expérience spéciale, j’ai l’impression d’être dans le vide ; c’est l’inconnu, puisque je ne vois pas plus d’un mètre devant moi. Quand je descends une côte, je dois mettre les freins, parce que sur l’accotement, il y a des obstacles du genre morceaux de bois, oiseaux morts et même un petit renard.

Je dois faire confiance aux conducteurs, j’ai l’impression qu’ils me voient à la dernière minute, je ne les vois même pas venir dans mon miroir.

J’arrête pour dîner avec Pierre et Chantal dans le motorisé ; je n’avais pas apporté mon lunch en sachant, avant de partir, qu’ils seraient avec moi vers midi. Je prends le temps d’enlever mes vêtements mouillés et je repars au sec. C’est la première fois que je porte les vêtements Cannondale, ils sont très confortables.

Je continue en me disant que le meilleur est à venir ; effectivement, la pluie a cessé et la brume s’est dissipée. J’arrive au camping de Pancake Bay avant mes amis, et je réserve notre site parce qu’il en reste seulement un avec électricité.

Une belle journée, avec une distance de 65 Km.











29 juillet: Le départ se fait sous la pluie, accompagnée du tonnerre et des éclairs. Après 20 Km, je dois m’arrêter dans un dépanneur pour me mettre à l’abri de fortes rafales de vent.

Je suis très bien accueillie par le propriétaire, Christopher, qui m’offre un café. Nous poursuivons la conversation en anglais et il me demande si je vais loin comme ça. Je lui dis que je fais la traversée du Canada en vélo et surpris, il me demande pourquoi… J’attends que la pluie cesse, et je repars avec un cadeau, offert gracieusement par Christopher.

« Christopher, merci pour ta générosité et ton accueil chaleureux. »

Quelques Kilomètres plus tard, je rencontre un mexicain, Philippe, qui fait la traversée du Canada, mais dans le sens inverse, soit vers l’ouest ; il voyage seul, avec tous ses bagages. Il prend le temps de traverser la route pour venir me parler et prendre une photo de moi.

Quand le mauvais temps est là, je pense que c’est propice pour de belles rencontres, dont on se souvient longtemps. La solidarité, le partage et la vraie communication sont plus faciles dans ces moments.

Quand Philippe me quitte, je lui dis que son sourire a ensoleillé ma journée. Nous avons eu une brève rencontre, mais quel beau souvenir par une journée de pluie, qui au départ, était très ordinaire.

Je termine ma journée avec 53 Km et nous trouvons un camping à 25 Km de Sault Ste-Marie.

samedi 27 juillet 2002

26 et 27 juillet, Wawa et Agawa Bay

26 juillet: Au camping de Wawa, nous rencontrons un couple qui traverse le Canada en vélo, pour la cause du diabète. Il s’agit de Paulette et Ross. Ross est très fier de nous dire que depuis qu’il a débuté son voyage, il utilise moins d’insuline. Pour lui, ceci démontre que l’exercice améliore l’état de santé d’un diabétique.












« Bon voyage et bonne chance Paulette et Ross ! »

27 juillet: Chantal doit rester dans le motorisé avec moi, son dos n’est pas assez bien pour qu’elle puisse rouler à vélo aujourd’hui.

Gisèle nous raconte sa journée de vélo: "C’est la première fois que je pars toute seule pour la journée. Je suis confiante que ça va bien se passer.

Je roule à travers le Parc du Lac Supérieur, qui a une longueur de 83 KM. J’espère apercevoir un orignal dans un des lacs que je vois. Je rencontre quelques cyclistes sur la route, mais ils roulent vers l’Ouest. Je m’arrête pour prendre une collation dans une baie du nom de OLD WOWAN BAY ; c’est une plage sur le bord du Lac Supérieur.

Pierre et Chantal me rejoignent vers 11 hres 30 a.m. et j’en profite pour dîner dans le motorisé. Comme c’est une journée parfaite, je décide de continuer encore pour 2 autres heures.

À la fin de la journée, je me baigne dans le lac avec Chantal et nous allons visiter des pictogrammes qui datent de plus de 200 ans.












Nous trouvons un camping, «Agowa Bay» et nous sommes chanceux, il reste de la place. C’est très beau.

L’odomètre indique 72KM."

Chantal se promène sur le camping et voit un groupe de cyclistes, installés dans un coin ; elle se décide d’aller les voir en se disant qu’il y en a sûrement un dans le groupe qui parle Français. Eh oui ! Elle est tellement contente de pouvoir échanger avec eux, car ils vivent la même aventure qu'elle, mais de façon beaucoup plus intense, leur journée normale est de parcourir une moyenne de 140 Km, et ils couchent sous la tente. Elle fait la connaissance de Maurice Lebel, 70 ans, qui habite St-Jérome.












Ils sont partis le 18 juin de Vancouver et ils sont 18 cyclistes de touts âges à traverser le Canada en vélo.

jeudi 25 juillet 2002

24 et 25 juillet, Hammer Lake et Wawa

24 juillet:Nous sommes dans une région peu habitée et nous trouvons un terrain où nous pouvons camper avec eau et électricité, mais ça ressemble beaucoup plus à un champ, qu'un terrain de camping. Nous y prenons un excellent souper, accompagné pour la première fois de deux bouteilles de vin...















25 juillet: Nous changeons d'endroit tous les jours depuis 10 jours et nous décidons que nous prenons congé à Wawa, ville de 4000 habitants, où on peut trouver plusieurs services. Nous en profitons également pour nous reposer...











Ce congé arrive à point, car aujourd'hui, Chantal s'est blessée au dos (probablement une entorse lombaire) et elle ne pourra faire du vélo avant quelques jours. Pour ceux qui la connaissent, ce n'est pas un cadeau pour elle de devoir ralentir ainsi...

Nous en profitons pour refaire nos provisions, envoyer des textes à Anne-Marie par Internet, et Gisèle se fait donner un massage.

mardi 23 juillet 2002

22 et 23 juillet, Neys et White Lake


22 juillet: Pour la première fois, je suis inquiet des deux cyclistes. Je les ai laissées ce matin à 9hres a.m. et il est rendu 3hres 30 p.m., soit 6 heures 30 plus tard, et je suis convaincu qu'elles sont rendues au camping avant moi, puisque j'ai pris mon temps et que j'ai eu plusieurs courses à faire.

Pourtant, lorsque j'arrive au camping, pas de nouvelles de nos deux cyclistes. Je tente de communiquer avec elles par téléphone, mais depuis quelques jours, nos cellulaires ne fonctionnent pas dans cette région. Je décide alors de rebrousser chemin pour tenter de les trouver. Je les aperçois 16 Km plus tard. Elles ont passé du temps sur Internet dans une ville où elles sont passées et ont pris leur temps sur la route. Enfin, je suis bien heureux qu'il ne leur soit rien arrivé.

23 juillet: En nous dirigeant vers White Lake, je m'arrête dans une halte et je suis reconnu par un couple qui avait été nos voisins dans notre premier camping en sortant de Vancouver, le 10 juin. Ils m'ont reconnu par les inscriptions sur le motorisé " Oser prendre son envol ".

Sur la route, j'aperçois 3 mines, sans savoir quel minerai y est extrait. Nous couchons au camping provincial de White Lake et notre voisin, Gaston, travaille dans une de ces mines. Il s'agit de trois mines d'or. Il travaille à 2,400 pieds sous terre, dans un garage d'entretien pour les véhicules lourds. Les trois mines sont reliées par des routes souterraines et ces véhicules servent à l'entretien de ces routes. La mine a une profondeur de plus de 4,000 pieds. Gaston débute ses vacances et est accompagné de sa conjointe, Francine.

dimanche 21 juillet 2002

20 et 21 juillet, Nipigon et Rossport

La canicule est terminée, température très agréable. Malgré que ce soit samedi, nous rencontrons plus de circulation lourde. Les cyclistes passent une agréable fin de journée, après avoir roulé 97 Km.

Nous couchons à la Marina de Nipigon, près de la rivière du même nom ; c’est un endroit très calme et en pleine nature. Le responsable de la marina nous donne la permission de nous installer sur le terrain et ce, sans frais.











Chantal nous raconte sa journée du 21 juillet: "Il a plu toute la nuit. Ce matin, le ciel est couvert, mais déjà on sent l’humidité. Au départ, nous avons l’impression que la première côte nous conduit au paradis, tellement il y a de la brume.

A notre première halte, nous rencontrons Khaleel Klan, un Vénézuélien qui habite Calgary. C’est une belle rencontre humaine ; en nous quitant, il nous laisse son adresse e-mail.

A l’heure du dîner, Pierre se joint à nous et nous demande si nous avons croisé Jeff, qui comme nous, fait la traversée du Canada en vélo. Il voyage en solitaire avec tous ses bagages. Un peu plus loin, on le voit passer et il vient nous saluer. Pierre est impressionné du poids de son vélo, 110 lbs de bagages; imaginez lorsqu'il doit monter une côte. Il est parti de Vancouver le 2 juin et devrait être à Terre-Neuve en septembre. Il roule une moyenne de 120 Km par jour.











Nous longeons le lac Supérieur, la route est très montagneuse et les côtes sont très longues, dont une de dix Km ; mais quelle belle récompense lorsque nous descendons l’autre versant, ça nous fait oublier toutes les sueurs versées et nous encourage à affronter les prochaines montées avec ténacité.

Le taux d’humidité est tellement élevé que tous nos vêtements sont mouillés.

Nous campons dans un parc provincial situé sur le bord du lac Supérieur.

L’odomètre indique 73 Km. "

vendredi 19 juillet 2002

19 juillet, Thunder Bay

Comte tenu des conditions difficiles, pas d’accotements, région sauvage, beaucoup de moustiques et pas d’endroit convenable où nous arrêter pour la nuit, nous décidons de nous rendre à Thunder Bay en motorisé. Gisèle a roulé 34 Km et Chantal, 56 Km.

Nous soupons dans une brasserie et nous couchons dans un camping Koa. Après leur avoir expliqué notre périple, ils nous offrent le site gratuitement.

Nous avons le sentiment que nous sommes revenus à la civilisation, nous sommes dans une ville importante et il y a beaucoup de monde au camping.

Nous allons visiter le monument dédié à Terry Fox et nous sommes émus de cette visite. Je vous transcris en partie ce qui est écrit sur le monument.











RÊVE DE TERRY FOX
" Avec un peu de bonne volonté, les rêves peuvent devenir réalité. Je crois aux miracles... Il le faut. Toute cette souffrance doit cesser un jour.

De Port Coquitlam, en Colombie Britannique. Il a perdu une jambe à 18 ans. Hanté par la douleur de ceux qui souffrent du cancer, il entreprit son marathon de l'espoir, 5,300 milles, déterminé à ne pas quitter ce " monde de miracles " avant qu'un remède n'ait été trouvé.

Après avoir trempé le pied dans l'Atlantique, il commença son épopée à St-Jean de Terre-Neuve le 12 avril 1980.

Il avait traversé 5 provinces lorsqu'en juin, tout près d'ici, il fut à nouveau frappé par la maladie et dut abandonner la course. Son courage, son idéal et sa persévérance face aux obstacles sans nombre permit de recueillir 24 millions de dollars.

Aux Ontariens, Terry a apporté la fierté de l'avoir connu et d'avoir partagé son rêve. Aux Canadiens, il a proposé un défi auquel chacun d'entre nous devra répondre. "

jeudi 18 juillet 2002

18 juillet, Atikokan

Gisèle nous raconte sa journée, à partir de Fort Frances. "Nous sommes finalement parties à 10 heures 30 a.m. sur une belle route.

Nous longeons beaucoup de lacs et de rochers. Les camionneurs font très attention à nous, car l’accotement n’est pas toujours approprié.

Après 45 Km, les moustiques m’envahissent et je décide de continuer en motorisé ; Chantal, pour sa part, continue à vélo toute seule pour la fin du trajet.

Nous avons de la difficulté à trouver un camping, nous sommes dans une région peu habitée ; nous en trouvons enfin un à Atikokan, une petite ville perdue dans les bois."











Comme nous avons des problèmes avec les maringouins, et même dans le motorisé, j'achète du voile de mariée pour nous confectionner des nets, afin de nous protéger des maringouins lorsque nous dormons...

mercredi 17 juillet 2002

16 et 17 juillet, Sioux Narrows et Fort Frances


Le 16 juillet, nous sommes toujours en pleine canicule. Gisèle et Chantal partent plus tôt ce matin et elles terminent leur 76 Km à 1 heure p.m. Nous partons à la recherche d’un camping. Nous trouvons Paradise Point, c’est un camping et une marina. Le camping est situé sur le bord d’un lac, et nos cyclistes en profitent pour se rafraîchir, car aujourd’hui, c’est encore très chaud et humide.











Le souper terminé, nous retournons sur le quai pour nous relaxer et nous faisons la connaissance de Ed, le mécanicien de la marina, avec qui nous passons une agréable soirée. Il nous offre une bière, que nous acceptons volontiers.

Ce lieu représente beaucoup pour Ed, puisque son grand-père y exploitait une entreprise touristique ; il y avait donc passé plusieurs étés dans sa jeunesse. Son père a repris l'entreprise paternelle et c'est ce qui l'a inspiré à revenir travailler dans la région.

" Merci de ton accueil Ed et passe un très bel été ! "

Récit de la journée du 17 juilletpour Chantal: "Le 17 juillet, la route est très belle, vallonnée, sinueuse, longeant plusieurs lacs ; c’est sûrement un vrai paradis pour la pêche. Il y a même quelques bonnes montées, ça fait différent des Prairies, avec leurs routes droites et uniformes.

Le soleil se cache souvent derrière les nuages, c’est donc confortable comme température. Ce midi, nous dînons dans une belle halte, du nom de « Nestor Falls ».











A 3 heures p.m. nous sommes rendues au terrain de camping Peter’s Point Park près du lac Rainy, séparant le Canada des Etats Unis.

Journée de 79 Km."

Fort Frances est une ville plus importante dans la région et nous décidons d'y rechercher un mécanicien de vélo, pour faire réparer le vélo de Gisèle, qui est encore une fois en très mauvais état.

Nous trouvons le magasin et atelier " Skates & Blades, bikes & boards, 648 Scott Street, Fort Frances, Ontario Tél. : 807-274-6180 ".

Le propriétaire est Gord McQuarrie et il nous donne un excellent service. Il réussit enfin à réparer le vélo de Gisèle. Celle-ci, après avoir fait un essai de son vélo, est tellement contente du résultat qu'elle embrasse Gord. Il apparaît tout aussi heureux d'avoir réussi à effectuer les changements demandés par Gisèle. " Merci pour tout Gord ! "

lundi 15 juillet 2002

14 et 15 juillet, Prawda et Kenora

14 juillet: Ce matin, nous conduisons Huguette à la gare de Winnipeg. Nous tenons à la remercier pour sa participation à notre aventure depuis le 1er juin. Nous avons apprécié les services qu’elle a rendus à toute l’équipe, en corrigeant nos textes, faisant les achats requis pour nous nourrir et être la principale artisane de la cuisine depuis le début de notre périple. Nous souhaitons une belle fin d’été à Huguette.

Les cyclistes me racontent leur journée: "Nous sommes en pleine canicule et la nature est très sauvage. Heureusement, nous avons pu nous arrêter sur une propriété privée, pour manger à l’ombre. Le propriétaire, Perry Lafrenière, nous aperçoit et nous invite à rencontrer sa fiancée, Alexandra.

Après avoir mangé, nous continuons notre route ; plus tard, nous cherchons de l’eau pour nous rafraîchir. Nous apercevons une loge amérindienne près d’une rivière. Chantal prend une photo des sculptures faites par un amérindien et Gisèle profite de la rivière pour mouiller son gilet.











Nous poursuivons notre route et sommes envahies par des mouches à chevreuils ; c’est très énervant. Nous réussissons à les semer en pédalant à 33 Km à l’heure, sur une route raboteuse et cela, par une chaleur étouffante.

Nous tentons de rejoindre Pierre pour qu’il vienne nous chercher, mais les ondes des cellulaires ne permettent pas la communication. Nous devons compter uniquement sur nos forces pour rentrer à destination.

Nous arrivons à Elma épuisées et nous trouvons Pierre qui nous attend patiemment. Comme il n’y a pas de camping dans cette localité, nous poursuivons notre route en motorisé et nous en trouvons un à Prawda, où nous passons la nuit.

Nous avons roulé une distance de 76 Km. "

Ce soir, nous couchons à Prawda, dans un magnifique camping, mais infesté de maringouins. Nous passons donc la soirée dans le motorisé.

15 juillet: La journée d’hier a été très éprouvante pour les cyclistes en raison de la canicule et elles décident aujourd’hui de ne pas rouler à vélo. Nous partons donc pour Kenora, à la frontière de l’Ontario.

Nous profitons du passage dans cette ville pour refaire nos provisions, aller à la banque et mettre à jour nos textes. Le camping municipal nous reçoit avec son dernier site disponible et nous profitons des quelques heures disponibles pour profiter du lac, le Lake of the Woods.











Nous sommes maintenant rendus en Ontario et le paysage est déjà très différent. Les routes sont plus sinueuses et la nature nous offre beaucoup d’arbres et de lacs.

samedi 13 juillet 2002

11, 12 et 13 juillet, Carman et St-Norbert

11 juillet: L’objectif de la journée est Carman, mais le camping municipal est complet pour la fin de semaine, à cause d’une foire agricole. Nous roulons alors jusqu’à Stephenfield Lake, un parc Provincial. Les cyclistes ont roulé 78 Km.












Il fait très chaud et il y a beaucoup de maringouins. Nous faisons un feu pour essayer de les chasser, mais ils sont plus tenaces que nous.

Nous avons une rencontre d’équipe et nous faisons un bilan de notre voyage. Huguette, pour des raisons personnelles, terminera son voyage à Winnipeg et retournera à Québec en fin de semaine.











12 juillet: A Sperling, nous rencontrons la postière de la place, Suzanne Bilodeau, qui nous accueille comme deux grandes amies. Elle nous offre à boire et nous donne une pomme. Elle nous présente une amie, Mariane Bolija, grâce à qui nous avons accès à Internet, dans une industrie. Nous nous rendons à Saint-Norbert, situé à quelques Km de Wimmipeg. Les cyclistes ont roulé 87 Km. Demain sera le jour de congé des cyclistes et nous y passerons 2 nuits.

13 Juillet: Les cyclistes font faire l’entretien de leur vélos chez Woodcock Cycle – Works – Inc., 157 St-Annes Rd, Winnipeg. Nous y trouvons un excellent service de la part de Rob Lipon. (Merci Rob !)

Nous profitons du reste de la journée pour faire connaissance avec la ville de Winnipeg. Je vais à Saint-Boniface, ville française, pour voir une pièce de théâtre en plein air ; il s’agit de l’histoire de Louis Riel, personnage important pour la sauvegarde du français au Manitoba.

mercredi 10 juillet 2002

8, 9 et 10 juillet, Souris, Glenboro et Swan Lake

8 juillet: Nous avons un problème avec notre réfrigérateur et nous débutons notre journée dans un garage pour motorisés à Virden. Ils installent un petit ventilateur pour chasser la chaleur produite par la flamme du propane, à l’arrière du réfrigérateur. Ils pensent que cela règlera le problème.

De plus, notre ventilateur de la cuisinière ne fonctionne plus et ils remplacent un fil de celui-ci. Ils nous avertissent que lorsqu’un feu est allumé, il faut absolument faire fonctionner le ventilateur pour évacuer la chaleur, sinon, nous aurons encore le même problème.

Après avoir passé l’avant-midi au garage, nous partons vers Souris, où nous passons la nuit.












Les cyclistes nous parlent de leur journée: "Tout va bien jusqu’au moment où l’on change de route et avons un vent de face pour les 55 prochains Km. C’est notre première journée de vent et ça nous ralentit beaucoup, soit une moyenne de 15 Km à l’heure.

Nous arrivons au camping de Souris, un parc régional de toute beauté avec beaucoup d’arbres et des sentiers pédestres. Il y a même un sanctuaire d’oiseaux. Nous avons roulé 101 Km.

Le 9 juillet, les cyclistes ont une journée difficile. La pluie débute vers 12 heures a.m., accompagnée de vents très forts, et dure toute la journée. Elles arrivent au camping de Glenboro à 5 heures, fatiguées et trempées comme des canards. Elles ont quand même roulé 88 Km.

10 juillet, les cyclistes nous racontent leur journée: "Ce matin, nous changeons de route, car hier, nous n’avons pas aimé la circulation dense de la route no 2, en plus d’être sans accotement. Nous prenons la 5 sud et par la suite, la 23 est, c’est beaucoup plus agréable. Notre premier arrêt est à Baldur, un village joli et charmant. Nous entrons au restaurant de la place et nous avons un bel accueil du propriétaire ; il va avertir le journaliste Tracy, qui vient nous rencontrer et prendre une photo pour leur journal.

La journée est belle et ensoleillée, ce midi, c’est même très chaud. Nous faisons un autre arrêt à Mariapolis et à notre grande surprise, nous sommes servies en français.

Les couleurs, les odeurs, le vent et le soleil nous enchantent ; on a juste le goût de prendre notre temps et de dire « VIVE LE VÉLO ».

Nous arrivons à Swan Lake, une jolie petite ville de 350 habitants et campons dans leur parc municipal. On a même assisté à match de balle molle, disputé par deux équipes féminines. Les gens sont très sympathiques et faciles de contact. En fin de soirée, nous assistons à un beau coucher de soleil. Nous terminons la journée avec 76 Km."









dimanche 7 juillet 2002

6 et 7 juillet, Esterhazy

Esterhazy est une ville plus importante sur notre parcours et nous décidons d’y prendre notre journée de congé.

La température est toujours très belle, peu de maringouins, ce qui nous permet de manger dehors.

Nos deux cyclistes sont reconnues par plusieurs suite au reportage de la télé, ce qui ne manque pas de les exciter… A Grayson, elles arrivent à l’église en même temps que la sacristine et lui demande de visiter l’église afin de faire brûler un lampion. Elle se dit honorée de les rencontrer car elle les a vues à la TV et leur offre de rester pour la Fête de la Polka qui se déroule toute la fin de semaine.

Il est 11 heures a.m. et elles veulent dîner. Elles demandent une table à pique-nique, elle leur sort une table et deux chaises sur le perron de l’église. Plus tard, elle revient et leur donne à chacune un chapelet béni pour les protéger tout au long de leur périple.











Elles font un autre arrêt à Stockholm pour se restaurer. Elles s'arrêtent à la station service, qui est en même temps restaurant et magasin général. La propriétaire les reconnaît et les invite à signer le livre des vedettes. En partant, elle offre à chacune un jus, gracieuseté de la maison, et leur recommande d’être très prudentes.

Les cyclistes sont arrivées au camping Esterhazy vers 3 heures p.m., après 96 Km.

En raison d’un problème avec notre réfrigérateur, nous quittons plus rapidement Esterhazy pour Virden, ville où se trouve un dépositaire de véhicules récréatifs.

vendredi 5 juillet 2002

5 juillet, Lemberg

Nous écoutons avec grand intérêt le reportage radiophonique au poste de Radio-Canada ; celui-ci provoque une émotion certaine chez nos deux cyclistes et pour Huguette et moi, notre admiration. Mélanie a utilisé presque intégralement l’entrevue réalisée avec Gisèle et Chantal.

Nous nous rendons jusqu’à Lemberg, où je rencontre deux cyclistes qui sont partis, eux aussi, de Vancouver et se dirigent vers Terre-Neuve. Comme ils ont peu de temps, ils roulent une moyenne de 200 Km par jour.











Tout au long de cette route, le sentier Transcanadien est très bien identifié, c’est la première fois que nous le voyons depuis notre départ.
















Nous arrivons à Lemberg par la route no 22 et le terrain de camping nous est gracieusement fourni par la ville.

Les cyclistes ont roulé 92 Km.

jeudi 4 juillet 2002

4 juillet, Qu'Appelle Valley

Ce matin, nous avons rendez-vous avec un journaliste de CTV à Régina. Nous le rencontrons à 10 heures a.m. devant les studios. Il nous interviewe et nous filme en roulant sur la route 1. L’entrevue se déroule en anglais, c’est donc moi qui réponds aux questions…












Nous retournons au centre-ville pour faire ajuster les vélos. Nous trouvons une boutique de vélos du nom de OuttaBounds, 2146 Albert St., Régina. Adam nous donne un service extra et ne charge rien pour son temps. Gisèle profite de l’occasion pour changer sa selle de vélo. ( Bonjour Adam et merci ! )











Voici ce que Chantal nous dit de sa journée: "Après la rencontre avec un journaliste du poste de télévision CTV, et plusieurs commissions à Régina, nous commençons à rouler à 4 heures 45 p.m.

Nous arrivons au camping de la Vallée Qu’Appelle, c’est un parc provincial avec plusieurs sections et nous cherchons Rosaile pendant une heure. Nous demandons notre chemin à des cyclistes sur le camping et ils nous reconnaissent pour nous avoir vues aux nouvelles de 6 heures p.m. ; on a bien ri, se perdre sur un terrain de camping… alors qu’on traverse le Canada.

Nous arrivons à 8 heures p.m., après 56 Km. "

mercredi 3 juillet 2002

3 juillet, Régina

Ce matin, les cyclistes décident de prendre leur journée de congé et nous accompagnent dans le motorisé pour nous rendre à Régina, où nous avons rendez-vous avec Caroline Lowe, au tea room où nous nous étions arrêtés lors de notre passage à Régina. Celle-ci nous avait dit qu’elle ferait des contacts avec la radio et la télévision pour leur faire connaître notre aventure.

En route, nous nous arrêtons à Lumsden pour dîner et nous faire couper les cheveux chez Morley’s Barber Shop. Pour Gisèle, c’est sa première expérience chez un barbier et elle en est très excitée.











Arrivés chez Caroline, nous y sommes reçus très chaleureusement et elle nous informe des contacts qu’elle a faits ; nous rencontrons Mélanie Loisel, journaliste pour la section francophone de Radio-Canada de Régina. La rencontre est très agréable et elle nous informe que l’entrevue sera diffusée vendredi matin prochain.











Nous soupons avec Caroline, celle-ci nous a préparé un repas gastronomique…

En soirée, je profite de sa ligne téléphonique pour envoyer au site Web des textes et des photos couvrant une semaine. Depuis un bout de temps, j’ai de la difficulté à trouver des cafés Internet me permettant d’envoyer nos textes. C’est la raison pour laquelle notre site n’est pas à jour plus souvent. Ce n’est pas de la mauvaise volonté de notre part, c’est le manque de facilité Internet de la région que nous parcourons.

Ce soir, nous couchons sur le stationnement de Caroline.