Ce matin, c’est moi qui fait le coq ! et le lever se fait à 5hres. Après la routine habituelle, nous partons à 6hres 25. Nous roulons en Saskatchewan et un peu avant Régina, nous apercevons du lilas à peine ouvert, donc il ne fait pas plus chaud que chez nous.
En faisant un plein d’essence, notre Rosaile (nom du motorisé), nous a demandé une pinte d’huile. Nous reconnaissons qu’elle n’est pas trop gourmande en huile. Toutefois, nous pensons qu’elle a un faible pour l’essence, elle nous en redemande très souvent…
Nous passons à Régina à 10hres 45 et nous voulons prendre un café. Sur la route, on aperçoit un Husky, mais je ne suis pas dans la bonne partie de la route pour faire un virage à gauche. Nous poursuivons alors notre route, en faisant presque le deuil de notre café. Un peu plus loin, à Sherwood, nous apercevons une petite carte annonçant un tea room et nous planifions de nous arrêter seulement quelques minutes, afin de ne pas prendre trop de retard. Nous suivons donc cette indication, il faut quitter la grand-route, rouler environ 1 km sur une route de terre et nous arrivons à un Bed and Breakfast.
Une femme sort de l’établissement et je lui demande si elle a du café. Elle me répond que oui. Nous entrons et là, surprise, un décor de salon de thé, plusieurs antiquités, vaisselle en porcelaine, enfin, beaucoup de raffinement.
J’explique brièvement à notre hôtesse notre projet et comme elle se tient près de notre table, nous l’invitons à s’asseoir avec nous pendant que nous dégustons ce qu’elle nous a préparé. Elle nous quitte un instant et nous revient avec un texte qu’elle a écrit en 1995, suite au référendum, et nous demande si elle peut nous le lire. Elle personnifie dans son texte une mère qui s’adresse à ses enfants adoptifs, ceux-ci étant les différentes provinces du Canada. C’est un texte magnifique.
Cette femme se nomme Caroline Lowe, elle a travaillé dans une unité de grands brûlés, travaille maintenant dans un centre de réhabilitation pour des accidentés, et opère son B&B. C’est une femme charmante et si jamais vous passez à Sherwood, banlieue de Régina, ne manquez pas l’occasion de goûter son hospitalité.


Une fois la lecture de son texte terminée, elle insiste pour que nous visitions son domaine, constitué de quelques bâtisses, ce à quoi nous nous prêtons, malgré notre hâte de reprendre la route. A la fin de cette visite guidée, elle nous dit qu’elle est en relation avec les médias de Régina et qu’au retour, elle pourra arranger un interview télévisé pour saluer le passage de nos cyclistes, en autant que nous la prévenions quatre jours d’avance. De plus, elle nous offre d’accueillir notre motorisé sur son terrain pour la nuit.
Pour moi, cet événement est la confirmation que notre aventure est plus grande que nous et que nous ne sommes pas maîtres de son déroulement ; nous n’avons qu’à obéir, nous laisser guider vers les personnes dont nous avons besoin afin de réaliser notre but, soit, d’inciter les gens que nous rencontrons ou qui nous lisent d’«Oser prendre leur envol».
Nous arrêtons dans un truck stop à Médicine Hat pour la nuit, nous avons été sur la route 11hres et avons parcouru 800 km exactement.
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